Petit chat

samedi 26 décembre 2009


Ca y est. Mon séjour à Phnom Penh touche à sa fin... Dernier repas au Pho, dernières rigolades avec les serveurs du Park café, dernière descente d'escaliers pour aller au bureau, dernière remontée pour regagner l'appart, derniers moto-dup...etc...etc avant l'ultime tuk-tuk direction l'aéroport.
Je ne peux que dire du bien de ce séjour tant j'ai appris aussi bien "professionnellement", qu'humainement ou culturellement. L'IPC m'a permis de découvrir le monde de la recherche, le système de santé au Cambodge et d'éclaircir certains aspects primordiaux de l'industrie pharmaceutique en vue de la commercialisation d'un nouveau médicament. A côté de tout ça, j'ai réussi à trouver un peu de temps pour partir en vadrouille à la découverte du pays du khmers. Que demander de plus ?

Vous êtes étudiant et avez la possibilité de faire un stage à Phnom Penh ou ailleurs au Cambodge ? Foncez !
Vous êtes des baroudeurs à la recherche d'une destination aussi bien sympa que belle et intéressante ? Foncez au Cambodge !
Vous avez la possibilité de retourner au Cambodge pour diverses raisons ? Je fonce !!!!!

Je laisse le blog à votre disposition; n'hésitez pas à me faire signe, par un commentaire ou un mail si vous avez besoin d'autres renseignements. Je me ferai un plaisir de vous répondre.

Merci à la faculté de Pharmacie de l'université Lyon 1 de m'avoir permis de faire ce fabuleux stage et merci beaucoup à la direction de l'Institut Pasteur du Cambodge et notamment Sirenda de m'avoir accueilli.

J'en oublierai presque mes voisins de palier; j'ai du avoir un bon karma pour qu'un jour débarque dans l'appart 3 le couple des Patates. Merci à vous deux pour tout et bon vent au Cambodge !

Merci à tout le personnel de l'IPC, Laurence, Sophie, Isabelle, Anne, Ramona, Blandine, Pascale, Sowath, Sok Ra, Susday, Malene et tous les autres petits khmers ! Les expat's de Phnom Penh, F-Xavier, Laurent, Olivier, Isabelle. Je ne peux citer tout le monde mais je ne vous oublierai pas.


Merci à tous et qui sait, à bientot, peut-être !

dimanche 20 décembre 2009

Phnom Penh



Quartier sympa ou....
... quartier sympa ?




Hummer(R) ou...
...cyclo-pousse ?



Maison coloniale ou...
... maison coloniale ?



Pharmacie ou...
....pharmacie ?



Échoppe ou...
....échoppe ?

jeudi 17 décembre 2009

Infos diverses 2

- Il parait que pour le voyage retour Thai airline est moins exigeant quant au respect de la limite de 20 kg par bagage; il serait possible de négocier jusqu'à 30 kg sans payer... Rêve ou réalité ? Surtaxe ou pas surtaxe ? Bérenger ok à Lyon le 22 décembre ou bloqué à Phnom Penh avec son bagage de 65 kg ?

- Campagne de vaccination à l'IPC organisée par l'Ambassade de France. On est loin de la psychose de la métropole. En effet, selon le gouvernement cambodgien cela fait plusieurs mois que le nombre de cas d'H1N1 n'augmente plus au Cambodge. Normal, cela fait aussi plusieurs mois que l'IPC, seule institution à avoir les compétences H1N1 est en rupture de stock du réactif nécessaire au diagnostic de "swine flu"...

- "Sécurité routière: changeons" : c'est applicable au Cambodge ? Les malheurs de la route sont encore beaucoup trop présents ici

dimanche 13 décembre 2009

Divers / Insolites 5


Les Patates au petit déj'


On est pas bien là ?


Un éléphant, ça a 5 pattes ? On m'aurait menti ? !


Empreintes d'éléphants, à gauche (?!)


Tu déconnes, elle est pas si froide


Sympa le fond de teint


Quelle équipe de Patates


Miroir improvisé





Graine de lotus à déguster


Karaoké !


Karaoké !








Apéro Raffles


Vous avez fait gaffe que ce petit est né avec 2 dents ?


Monument de l'Indépendance, by night


Apéro Patates


Coucher de soleil sur Phnom Penh: merci Sophie pour la vue !





Ce soir, c'est resto Jap'


Les Aussies


Ramona et Laurent

Infors diverses

- Ce qui tue le plus les expat' ici, c'est l'alcool et la route...

- En ce moment, au boulot je bosse sur des essais cliniques de phase 4 avec des petites molécules adorables tentant de contrer une des pathologies la plus meurtrière au monde ainsi que celle qui lui est associée et qui touche la voie pulmonaire

- Cela fait un mois que je prend des cours de khmers avec les Patates et Blandine. J'ai envi de dire: bientôt trilingue ;)

- Toutes les semaines, c'est badminton avec des khmers de Pasteur. Pour 5000 riels (1 dollar = 4000 riels) on a le terrain pour 2 h; la plupart du temps on fait des doubles. Parfois quand une, voire les deux Patates sont là, on fait aussi des simples.

- Un conseil: n'allez jamais vous faire masser quand vous souffrez de courbatures dues au badminton si vous ne voulez pas souffrir le martyr pendant les 3 jours suivants.

- Dans une semaine, je serai à la veille du retour en France. Je ne vous cache pas que je risque de décoller à reculons...Désolé pour mes fans français ;)

- Si au restaurant vous vous rendez compte que le serveur ne comprend rien de chez rien de ce que vous tentez de raconter, ne commandez JAMAIS un simple thé. Vous risquez de vous retrouvez d'abord avec une tasse d'eau chaude, puis avec une deuxième tasse d'eau chaude pour enfin avoir une bouteille d'eau froide et un coca...Allez comprendre

- Pendant que moi je tombe dans les ravins en bécane, les Patates expérimente le freinage sec sur la piste ultra poussiéreuse. Résultat : un pantalon troué, un genoux couleur schtroumpf et un coude entre brulures et plaie ouverte. Courage Aurélia ;)

Le peuple Khmer



Les khmers sont adorables. Ils sourient, sont accueillants et sont très sympathiques. Ils sauront se rendre disponibles de façon à ce que tout aille pour vous et que vous passiez un agréable moment. Les khmers n'hésiteront pas à vous céder leur chaise si par hasard vous devez patienter un instant auprès d'eux. Vous avez l'air perdu...Bougez pas, un chauffeur de tuk-tuk marche dans votre direction et il saura peut-être vous renseigner. Vous avez besoin de quelque chose et vous ne savez pas où le trouver ? N'ayez crainte, si vous demandez gentiment on ira le chercher pour vous.

Mais malheureusement toute cette gentillesse a parfois ses limites. Oui on vous aidera, oui on viendra à votre rencontre, oui on vous conseillera mais tout ceci sera limité par la simple compréhension de votre requête. En effet, par pure politesse, les khmers ne savent pas dire non; encore pire, n'ayant pas le courage de dire "je ne sais pas" de peur de perdre la face, les petits khmers préfèreront dire une énorme bêtise. Cherchant une grotte à Kampot, on nous a indiqué une direction et une distance. La vérité était à l'opposé et à quelques mètres de là ou nous avons tenté de nous renseigner.
Car le problème est bien la compréhension. La barrière de la langue fut d'après moi pendant longtemps un paramètre primordial à l'assimilation du message que je voulais faire passer. Malheureusement, les expériences de divers expat' ont montré que même en parlant leur langue, le khmer, ils ne comprenaient toujours pas ce qu'il fallait comprendre. Il s'est avéré que le problème est encore plus profond...Les khmers ne savent pas s'écouter. Même entre eux, les khmers tenteront de dire ce que leur interlocuteur veut entendre et pas la vérité ou leur opinion.

Comment voulez vous tenter de savoir s'ils ont compris le protocole d'une étude s'il est impossible pour eux de dire "pouvez-vous me réexpliquer, j'ai rien compris" ? Chaque jour est source de surprises à Pasteur quand les échantillons des hôpitaux arrivent. En pur professionnel habitué des sociétés occidentales, on est obligé la première fois de s'enerver face à cela. "Mais c'est quoi ce b*****? Qu'est-ce qu'ils foutent ? C'est pas possible !" Au file des jours, on s'en fait une raison et on tente d'avancer...parfois désespérement.

Le peuple khmer est un peuple qui a pendant de nombreuses années été brutalisé et soumis. Cette soumission est encore très présente dans le sens où quand il n'y a pas un "chef" derrière les petits khmers sensé les guider dans leur tourmente, ils sont perdus. Un jour au labo un technicien a voulu imprimer un document. Cependant, il n'y avait plus d'encre dans la cartouche. Au lieu de tenter de la remplacer, le petit khmer est resté "bloqué" devant avant d'aller imprimer dans une autre salle, laissant l'imprimante telle quelle.
On a l'impression quand on cotoie du personnel médical que leur connaissance est le reflet plus d'un apprentissage complet à la lettre d'un manuel de médecine plus qu'une réflexion/déduction à partir d'expériences et de bases assimilées à la faculté. "Si ça rentre pas dans la case, je suis perdu, qu'est-ce que je fais? De quoi souffre ce patient ?". La encore la notion de soumission resurgit. Par le passé, on n'a jamais demandé l'avis au peuple khmer; on les a forcé à faire ceci ou cela sans explication. C'était, j'imagine le cas dans le milieu universitaire il n'y a pas si longtemps que ça. On leur a dit que pour être médecin il fallait apprendre par coeur le bouquin de physiologie sans tenter de les faire réfléchir, sans essayer de leur demander ce qu'il pensait, ce qu'ils avaient compris. Quand on interroge en tête à tête un petit khmer sur un cas clinique, il est perdu car il n'a pas l'habitude d'avoir affaire en solo à quelqu'un. D'habitude, on parle à un groupe de médecin et pas à un professionel de santé en particulier sur ce qu'il pense LUI du patient en question.

Enfin, ce qui encore plus frappant est leur comportement quand un individu est en détresse. Si par le plus grand des malheurs vous avez un accident de voiture ou de moto, ne cherchez pas à recevoir de l'aide de la part des khmers se trouvant sur les lieux du drame; ils vous laisseront sur le bord de la route dans l'état dans lequel vous êtes et vous regarderont comme l'instinct grégaire humain pousse certains européens a fortement ralentir sur les autoroutes pour voir le carton. C'est un phénomène que je n'explique pas surtout pour un peuple qui baigne dans la culture bouddhiste ou l'autre a une place primordiale. Cette notion illustre bien l'étrange comportement égoïste qu'ils manifestent les uns envers les autres. Sur la route par exemple, on ne se regarde pas, on ne manifeste rien, on ignore l'autre tout simplement. Pourquoi ? Peut-être parce qu'en temps de guerre, alors que le peuple souffrait la mentalité pour survivre était plutôt du genre chacun pour soir; si c'est pas toi qui mange mais ton voisin, tu es le prochain à y passer. Chacun pour soi et on verra qui est le plus résistant.

Évidemment, il y a des exceptions et le discours que je viens de tenir n'est pas universel. J'espère qu'il ne vous choquera pas et que vous saurez apprécier autant que ce peuple si gentil qui est plus à plaindre et à aider qu'à blamer et à enfoncer. Ils sont de très bonnes volonté et ne demandent qu'à progresser.


Escapade au Mondolkiri

4 jours libres à l'horizon...Que faire ? Ou aller ? Allons nous nous promener dans le fameux Ratanakiri au nord-est du pays ou allons nous visiter Sen Monorom et le Mondolkiri à l'est ? Longue hésitation shuntée par la contrainte financière: le lodge des Terres-Rouges du Ratanakiri, c'est bien mais trop cher pour ce que c'est ! (il y bien mieux, soit dit en passant...).

Direction le Mondolkiri jeudi matin accompagné des Patates; comprenez, Aurélia et Simon. 6h de taxi dont la moitié sur des pistes défoncées, 40 tonnes de poussières sur le pare-brise et nous voilà arrivés à Sen Monorom. La plus grande ville de la région ne présente que trop peu d'intérêts aussi bien culturel que visuel. Le Nature Lodge tenu par un couple khmero-occidental permet de s'isoler dans la nature du Mondolkiri: calme, sympathie, sensation de liberté sont au rendez-vous de la salle commune du lodge. La nourriture y est très bonne et les divers animaux, chiens chats chevaux présents dans la propriété apportent un minimum de mouvement nécessaire pour ne pas s'ennuyer. Enfin, le Nature Lodge est un excellent point de départ pour des journées balades en motos dans la région, treks à pieds ou en éléphants.

Après avoir profité de la fin de journée de jeudi, tranquilles dans les hamacs du lodge nous sommes partis vendredi visiter quelques cascades dans la région de Sen Monorom. Les routes bitumées n'existant pas dans le Mondolkiri, B.D et les Patates ont eu lors de cette excursion leur dose de poussière dans les narines et les yeux. Heureusement la beauté des paysages valait amplement la peine de se faire repeindre le visage...
Le programme de samedi fut netement plus original. Départ tôt le matin pour le village des Phnongs, petite tribu reculée du Mondolkiri parlant très mal le khmer ou un éléphant nous attend pour un petit trek d'une journée à travers la jungle locale. Expérience riche en émotions et en douleurs: la position dans le "panier" fixé sur le dos de l'animal est d'un rare incomfort...

Retour sur Phnom Penh dimanche matin avec des souvenirs pleins la tête ! ENORME !!!

Parce que les photos expriment souvent plus de choses que les mots, voici en images le week-end. N'hésitez pas à cliquer dessus pour une meilleure qualité.


Coucher de soleil sur le Mondolkiri





Premier exploit de la journée: erreur de pilotage et moto sans frein...un petit fossé !


Dur retour à la réalité: attention quand on prend les bécanes... Les patates auront aussi expérimentés les chutes inatendues


Sen Monorom


Pistes au Mondolkiri





Cascade de Bousra


Une Patate...






Famille khmere au bord de Bousra


Fun à Bousra








Crevaison - réparation : 3$


Une journée sur les pistes du Mondolkiri en moto











Salle commune du Nature Lodge


Elephant de la tribu Phnong








On est pas bien la dessus ? Non, vraiment pas !





Mère et son enfant Phnongs


Dure dure la communication








Petit bain pour Dumbo avant de repartir !


Petites papouilles aquatiques


Pause de courte durée dans la piscine: on repart !